vendredi 9 décembre 2011

2011, l'année des missions d’informations parlementaires

Trois missions d’informations parlementaires

Les missions d’information ne sont pas des commissions d’enquête. Elles se distinguent essentiellement des commissions d’enquête, car créées par la voie d’une résolution votée en séance, elles sont dotées de moyens d’investigation plus importants, notamment d’un droit de citation directe et d’un pouvoir, attribué aux rapporteurs, de contrôle sur pièces et sur place. De plus, les missions d’information ne sont pas non plus une instance juridictionnelle disposant des moyens de la justice et chargée d’une enquête à la recherche d’une responsabilité civile ou pénale.

A l’Assemblée nationale sur l’organisation de la pharmacovigilance, présidée par le député Gérard Bapt et dont le rapporteur est le député Jean-Pierre Door

La mission d’information sur le Mediator et la pharmacovigilance a été constituée par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale le 12 janvier 2011.
Elle s’est fixé pour objectifs d’établir, en prenant en compte les travaux déjà réalisés, un diagnostic des causes ayant conduit au drame du Mediator et de formuler des propositions en vue de réformer le système de contrôle et d’évaluation du médicament.

Perspectives
          Une réforme interne des autorités de santé, « sans bouleverser ce qui a le mérite d’exister ».
          Une évolution des règles de mise sur le marché des médicaments
          Une réorganisation de la pharmacovigilance afin de redonner confiance en notre système de santé
          Un véritable changement de culture (plus critique et avec prudence et recul).



Au Sénat sur l’évaluation et le contrôle des médicaments, présidée par le sénateur François Autain et dont la rapporteur est la sénatrice Marie-Thérèse Hermange

Cette mission d’information formule 65 propositions selon 4 thématiques visant à encadrer chaque médicament tout au long de son cycle de vie.

Perspectives
          Un cadre déontologique renforcé et un fonctionnement institutionnel plus efficace
Les responsabilités des agences sanitaires doivent être clarifiées.
Afin de garantir l'application effective du principe de transparence, le contrôle de l'expertise de santé publique serait confié à l'Autorité de la déontologie de la vie publique.
La création d'un corps d'Etat d'experts de santé publique commun à toutes les agences de santé
Un fonds destiné à financer les missions incombant à la puissance publique
          Une procédure d'autorisation rénovée et un suivi de pharmacovigilance proactif, tout en prenant en compte la dimension européenne
Le niveau d'exigence doit donc augmenter, au moment de la mise sur le marché du médicament et pendant toute sa durée d'utilisation (pré-AMM, AMM, suivi de pharmacovigilance et aussi hors AMM°.
          Une politique de prix et de remboursement des médicaments orientée sur les besoins de santé
La mission propose de rendre opposables les avis de la commission de la transparence de la HAS, dénommée à l'avenir « commission d'évaluation du progrès thérapeutique »
La régulation des prix sera toujours effectuée par le Comité économique des produits de santé (CEPS), mais cet organisme intègrerait les missions d'évaluation médico-économique aujourd'hui dévolues à la Haute Autorité de santé.
Le non-remboursement, dans la liste des médicaments sous surveillance, de ceux n'apportant pas d'amélioration du service médical rendu
          Une information et une formation médicales de qualité pour une plus large culture du médicament
Transformation de la profession de visiteur médical : la HAS prenant en charge à la fois leur formation et leur gestion.
Opposition totale à la publicité directe
une large diffusion d'une culture du médicament, grande cause nationale en 2012, ce qui serait l'occasion de développer l'éducation thérapeutique



A l’Assemblée nationale sur le système des agences de sécurité sanitaire, présidée par le député Yves Bur

L’ensemble de l’architecture des agences sanitaires traité par la mission d’information de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale présidée par M. Yves Bur

jeudi 8 décembre 2011

Projet de loi "Sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé". Des sanctions pénales et financières

Rencontre ACIDIM du 15 novembre 2011

Lors de ce débat organisé par l’ACIDIM, il nous a été présenté par Maître Alexandre REGNIAULT (Simmons & Simmons) deux grands chapitres du projet de loi « Sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé » résultats de différentes missions parlementaires, du rapport de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) et des discussions et rapport des « Assises du Médicament », réalisés au cours de ces derniers mois : La transparence des liens d’intérêts et relations avec les professionnels de santé et le cadre spécifique de la publicité dans le domaine des dispositifs médicaux.

L’article L.1453-1 : La transparence des liens d’intérêt.
La législation autour des conflits d’intérêt avait déjà été amorcée et l’on se devait de déclarer ses conflits lors d’expertise pour l’AFSSAPS ou les différentes commissions de la HAS sous forme de Déclaration Publique d’Intérêt. Cette législation sera dorénavant obligatoire et rétroactive sur 5 ans et l’on sera tenu de déclarer ses conflits et liens d’intérêts et de les modifier dès lors qu’il y a une évolution. Des sanctions pénales seront appliquées le cas contraire. De plus, les industriels seront tenus de publier sur un site internet tous leurs liens avec les professionnels de santé, associations, sociétés savantes, ect… Enfin, le texte prévoit que les conventions et/ou avantages soient publiés dans leur intégralité sur ce site. Des sanctions financières de l’ordre de 10% HT du CA seront appliquées le cas contraires.


L’article L.1453-23 : La publicité pour les DM
La législation autour de la publicité n’est pas une nouveauté, cependant cet article de loi impose des conditions basées sur celles du médicament donnant une définition très large de la publicité incluant tous les médias ayant une volonté promotionnelle. Sont exclus l’étiquetage et la notice d’instruction, la correspondance en réponse à une question précise, les informations sur une mise en garde, précautions d’emploi et les informations institutionnelles (pas de référence même indirecte à un DM). Il y a une interdiction de principe de la publicité pour les DM remboursables à l’exception des DM présentant un faible risque pour la santé publique. Pour le DM non remboursables présentant un risque important pour la santé, une autorisation préalable devra être faite auprès de l’Afssaps, renouvelable tout les 5 ans. Dans le cas contraires des sanctions administratives financières et pénales (deux ans d’emprisonnement + 30.000 € d’amende) seront alors appliquées.

Ce texte toujours en discussion sera prochainement mis en vigueur. Nous vous conseillons vivement de vous informer.

vendredi 16 septembre 2011

European Medical Devices Workshop 2011

Workshop annulé. Reporté à 2012

Eurobiomed competitiveness cluster, ESMEDETEC (European Society for Medical Device and Health Technology) and other major actors in the Medical Devices and Health Technologies sector organized the:

European Medical Devices Workshop 2011
From 1st to 3rd December 2001 in Marseille

L'objectif de ce workshop est d'avancer dans la réflexion sur des problèmes d'actualité dans le domaine du dispositif médical et des technologies de santé, et de faire des propositions pragmatiques pour accélérer la mise à disposition des nouvelles technologies de santé pour les patients.

Inscription: emdw2011@gmail.com 
Programme: http://www.emdw.org/index.php?option=com_content&view=article&id=19&Itemid=27&lang=fr

Accelérez votre croissance avec les Pôles de Compétitivité et les investissements d'avenir

La Grande Motte, du 22 Septembre 2011 au 22 Septembre 2011

La DIRECCTE Languedoc-Roussillon et les Pôles de Compétitivité : DERBI, Eau, Eurobiomed, Optitec, Qualimediterranée, Risques et Trimatec, vous invitent, le 22 septembre 2011, au Palais des Congrès de la Grande Motte de 9h à 17h, pour la journée : « Accélérez votre croissance avec les pôles de compétitivité et les investissements d’avenir ». 
Sur inscription.

Programme
  • 10h00-12h30 : Table ronde "Du projet de R&D à la commercialisation", animée par Anne DEVAILLY, Correspondante régionale pour Le Monde
  • 14h00-16h00 : 6 ateliers thématiques
    • 1 – "Comment financer une innovation technologique ?"
    • 2 – "Partenariats à l’international : quels accompagnements ? Comment bénéficier des réseaux des pôles de compétitivité ?"
    • 3 – "Valorisation de la recherche : comment gérer la propriété intellectuelle ? Comment rapprocher les PME et les laboratoires de recherche ?"
    • 4 – "Point d’étape sur les investissements d’avenir : quels projets en région Languedoc-Roussillon ?"
    • 5 – "Les membranes : une filière stratégique pour le Languedoc-Roussillon"
    • 6 – "La technologie des capteurs au service de l’innovation régionale"

Lieu : La Grande Motte (Hérault)
Contact : Tél. 04 67 41 94 78

L’accès à l’innovation apportée par les DM en France : mythe ou réalité ?


Antoine Disset, AD-DM Consulting
avec l’aimable collaboration de Faraj  Abdelnour, ACIDIM

L’évaluation de l’innovation des technologies de santé est une problématique d’actualité dans de nombreux pays. En France, faute de transfert industriel, les innovations se heurtent à des difficultés de financement. Comment la situation se présente-t-elle aujourd’hui ?
  • Une première tentative de mesure à travers le PLFSS 2008 et l’article 51
Inspirée de l’expérience du service évaluation des médicaments (SEM), la HAS a mis en place en 2006-2007 un groupe de travail pour permettre l’accès non retardé des technologies innovantes. 
  • L’aboutissement réglementaire avec la mise en place de l’article L.165-1-1 
Dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale de 2009, et qui semble être une traduction des propositions de la CNEDiMTS de 2007 (explicité ci-dessus, à travers le projet de l’article 51 de la loi de financement de la Sécurité sociale), il a été inséré après l’article L. 165-1 du code de la sécurité sociale, un article L. 165-1-1.
  •  Un constat et des questions encore sans réponse

Au vu des travaux de la HAS, on s’aperçoit que la CNEDiMTS, tout comme le collège de la HAS peuvent proposer ou non au ministre de mettre en place l’article L.165-1-1 
Vous pouvez télécharger cet article dans son intégralité :

Cet article a été publié dans le numéro juillet /aout 2011 du magazine DeviceMed